Cas Tout Bas Rimes : Une scène slam, des mots, des voix

Le 29 mars dernier, le centre d’art Biasasa à Katuba a échoé des voix engagées de jeunes slameurs, venus livrer le fruit de plusieurs semaines de travail au sein du projet Cas Tout Bas Rimes (CTBR). Cette initiative, lancée par l’artiste Doryphore Mearl Tshimanga, ambitionne de faire du slam un moyen d’expression et de réflexion sur les réalités sociales locales. La restitution de la deuxième édition a marqué un tournant pour ce projet, qui s’installe durablement comme une plateforme d’émancipation artistique dans la région.

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Depuis la phase de sélection annoncée avec enthousiasme en début d’année, le projet a réuni une quinzaine de jeunes autour d’ateliers d’écriture, de performance et de réflexion. Accompagnés par des professionnels du slam, les participants ont exploré des thèmes comme l’identité, la justice sociale, ou encore la marginalisation. L’objectif : développer une parole libre, construite et forte. Cas Tout Bas Rimes ne se limite pas à un simple concours de talents. Il s’agit d’un véritable processus de formation, où l’art devient un vecteur d’éducation civique.

Crédit Photo : Cas Tout Bas Rimes

Une restitution émouvante

La soirée du 29 mars a été l’aboutissement de ce parcours. Devant un public attentif, les jeunes slameurs ont livré des textes forts. Souvent personnels, qui ont touché par leur sincérité et leur approche évocatrice. Le centre d’art Biasasa, partenaire de l’événement, a offert un cadre propice à cette restitution. Les performances ont abordé des sujets variés : violences domestiques, espoirs brisés, dignité humaine, rêves d’avenir… Une parole qui dérange, qui interroge, mais surtout qui construit.

Une plateforme qui s’enracine

Au-delà de l’événement, CTBR s’affirme comme une “terre mère” pour les slameurs de Katuba et des environs. Le projet vise à structurer un réseau durable de jeunes artistes capables de faire entendre leur voix. En favorisant la création collective et l’expression individuelle, il participe à l’émergence d’une nouvelle génération d’acteurs culturels engagés. Doryphore Mearl Tshimanga et son équipe entendent poursuivre cette dynamique avec de futures éditions et des partenariats élargis.

L’art pour dire, l’art pour agir

Cas Tout Bas Rimes démontre que l’art peut être bien plus qu’un simple divertissement. Il devient un outil de transformation sociale. En donnant aux jeunes les moyens de s’exprimer sur leur réalité, il contribue à forger des citoyens plus conscients et plus actifs. Une initiative à suivre de près, tant son impact dépasse les mots.

Crédit Photo : Cas Tout Bas Rimes