Notre histoire…

Chicago 1984, le poète Marc Smith regrette que la poésie soit réservée à une élite : « Jamais un chauffeur de bus ne va écouter de la poésie ». Lui vient alors l’idée d’organiser des soirées dans des bars de Chicago où tout le monde peut monter sur scène et réciter un poème. C’est alors qu’est né le Slam. Selon ses mots, le SLAM veut dire « Claquement. Donc un Poetry  Slam, un claquement de poésie, est un cirque de mots, une école, une rencontre de citoyens, une cour de récréation, une arène sportive, un temple, une exposition de parodie, un éclat de rire massif, une performance. Le slam c’est le mariage d’un texte à sa présentation adroite théâtrale, devant un auditoire qui a la permission de répondre et qui est le juge principal de la qualité de la poésie qui est dite. »

Il parait dès lors important de briser les codes stylistiques de la poésie classique afin de s’attribuer sa pratique tel un mouvement artistique oral loin des exigences littéraires. Ainsi, la poésie ne semble plus seulement un exercice scolaire mais un jeu d’expression qui souvent, réconcilie avec la grammaire, le vocabulaire, les figures de style…

Le slam commence à gagner l’espace francophone au milieu des années 1990. Quant à l’Afrique, il manque de données unanimes pour attester de la genèse de cet art. Une raison pourrait expliquer ce fait : la présence dans toutes les cultures africaines de ce qu’on peut appeler l’art oratoire au travers des contes, des récits, des éloges poétiques qui font perpétuellement grandir nos cultures. A bien y voir, le slam serait peut-être né en Afrique sous différentes nuances jusqu’à ce que dans les années quatre-vingt, Mark Smith lui trouve ce nom qui semble faire l’unanimité. Soit !

 

Le slam en tant que mouvement artistique gagne chaque année du terrain sur le continent africain et s’impose comme un art majuscule, courageux, revendicatif, intelligent et fédérateur, en contribuant largement à la démocratisation de la culture et de la littérature de par son accessibilité.

Les activités de slam du continent africain sont timidement relayées (festivals, sorties de projets…) par les médias traditionnels et les réseaux sociaux avec des comptes et pages des collectifs de slameurs des pays…

 

Porté par une association de droit tchadien, Afro slam a été créé dans le but d’offrir une plateforme 100% dédiée à l’actualité du salm africain pour mettre en avant toute sa grandeur. Le blog reste une fenêtre ouverte aux professionnels du slam, artistes, bookeurs, managers, promoteurs culturels, directeurs artistiques… pour des collaborations et la réalisation de divers projets artistiques.

 

Afro slam c’est surtout des femmes et des hommes avec leur part d’humanité c’est pourquoi, le blog défend une dimension sociale importante envers des personnes vulnérables avec le hashtag #slamforchange. Il y va des dons de livres en braille, des livres noirs dans les établissements pénitentiaires, d’une approche thérapeutique par des ateliers de slam, de la création d’un club de lecture pour des personnes vivant avec un handicap visuel… L’apaisement et le vivre ensemble dans les régions vulnérables d’Afrique au travers des textes pour la consolidation de la paix sont aussi des thèmes qui nous grandissent.

 

A travers cette encyclopédie du slam africain, laissez-vous emporter par la richesse artistique des princesses et princes des mots du continent africain au travers de nos différentes rubriques : agenda, actualités, interviews, portraits, discoslam, slamazones…