“Mon Reflet” : Quand la malgache BEAU s’affirme à travers le slam

BEAU, née Manampisoa Hafatra à Madagascar, est une poétesse-slameuse reconnue pour transformer les défis de son enfance en une force artistique. Élevée à Fianarantsoa, une région des hautes terres de Madagascar, elle a grandi dans un environnement difficile marqué par la violence familiale. Pourtant, ces expériences ont nourri son art et son engagement se transcrivant sur son EP “Mon reflet”.

Dès l’adolescence, l’écriture devient le refuge de BEAU. À 15 ans, elle commence à composer des poèmes dans un cahier qu’elle garde précieusement. “Ça me permettait d’évacuer la douleur“, confie-t-elle. Ses textes, bien que personnels, abordent des thèmes universels tels que la résilience, le droit des femmes et la lutte pour la justice. Malgré ses débuts timides, son talent ne tarde pas à se faire remarquer.

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C’est en 2018 que BEAU rencontre le collectif Art 2 la Plume. Cette rencontre est décisive, l’invitant à s’impliquer dans la gestion de leurs tournées et à participer à des ateliers d’écriture. Cette collaboration lui permet de se rapprocher de la scène artistique et de renforcer ses compétences en gestion et en création.

Son engagement pour les droits des femmes se reflète dans ses œuvres. Elle utilise le slam pour donner une voix aux luttes féministes, s’impliquant dans des associations qui soutiennent les femmes victimes de violence. “Ma poésie vit en moi bien avant de choisir un métier“, déclare-t-elle, soulignant l’importance de son art dans sa vie.

En 2019, BEAU décide de s’installer en France pour poursuivre sa carrière artistique. Cette transition marque le début d’une nouvelle phase. Elle crée une page Facebook pour partager ses textes, attirant rapidement l’attention d’artistes établis comme Edmond Lapompe-Paironne et le rappeur sénégalais Metafore KB. Ces collaborations enrichissent son travail et élargissent son audience.

Un premier projet solo : “Mon Reflet”

Le 8 mars 2024, BEAU sort son premier EP, “Mon Reflet“, un projet qui illustre son évolution artistique et son engagement personnel. Composé de quatre titres, cet EP est une exploration de styles variés, chaque morceau portant un message fort.

“Mon Reflet (version piano)” ouvre l’EP avec une introspection poignante. Ce titre évoque la quête d’identité et la réconciliation avec soi-même.

“Je sors de l’angle mort” est un slam qui aborde la visibilité des femmes dans la société. Avec des mots incisifs, BEAU dénonce les injustices tout en appelant à l’action collective.

S’en suivent “Ton identité (version zafindraony)” mélange tradition et modernité. Ce titre, inspiré par une danse malgache, célèbre les racines culturelles tout en soulignant l’importance de l’acceptation de soi.

Et “La dernière fois (version drill)” clôt l’EP sur une note énergique, utilisant les rythmes du drill.

Produit par Vox Production, cet EP est disponible sur toutes les plateformes de téléchargement, témoignant de la portée croissante de BEAU dans le monde musical. Sa diffusion sur des plateformes comme YouTube et TikTok lui permet de toucher un public international, renforçant son impact.

Son prénom, Hafatra, signifie “le message” en malagasy, un symbole de sa mission artistique. BEAU vise à porter des messages puissants et universels, utilisant son art pour inspirer et éduquer. “Ma poésie vivrait bien après ma mort”, affirme-t-elle, soulignant l’importance durable de son travail.

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BEAU, une slameuse impactante

BEAU continue de contribuer activement à la scène du slam et de la poésie en France. Membre de la Ligue de Slam de France et de plusieurs collectifs, elle participe régulièrement à des événements et compétitions. Elle est également impliquée dans la médiatisation des artistes, notamment par sa diffusion sur DSNTV en 2021.

Le parcours de BEAU marqué par la résilience et l’innovation, illustre la puissance de l’art comme vecteur de changement social. Avec “Mon Reflet”, elle ouvre un nouveau chapitre de sa carrière, promettant de continuer à influencer et à inspirer. Sa voix, à la fois personnelle et universelle, résonne au-delà des frontières, affirmant avec force que l’art peut être un outil de transformation et de libération.