Le 24 janvier, la Bibliothèque Nationale du Tchad à N’Djamena s’est transformée en un lieu d’échanges particulier. Le Collectif Tchad Slam y organisait une conférence-débat sur le thème : “L’identité d’un slameur”. Une rencontre où une trentaine de slameurs, slameuses et amateurs ont exploré ensemble ce qui définit l’essence de cet art poétique et ses enjeux.
Des échanges riches et conviviaux
Animée par Dheub Zyzou, véritable témoin des débuts du slam au Tchad et Say Baa, slameur confirmé et fondateur du média Afro Slam, la discussion a offert un moment de partage intense. Les participants ont débattu sur les multiples facettes de l’identité d’un slameur : entre art de la parole, engagement social et expression personnelle.
Le slam, ont-ils rappelé, n’est pas qu’un style littéraire. Il est une tribune, une forme de résistance et un vecteur de vérité. À travers leurs textes, les slameurs tchadiens dénoncent les injustices, critiquent les travers de la société et expriment les douleurs et espoirs d’une jeunesse en quête de changement.
Le slam : un art en plein essor au Tchad
Depuis ses débuts, illustrés par des figures comme Croquemort, Ray’s Kim ou Danapih, le slam a su s’imposer comme un pilier culturel au Tchad. Aujourd’hui, de nouvelles voix émergent dans le paysage artistique, portées par des collectifs comme le Collectif Tchad Slam. Ces organisations jouent un rôle clé en soutenant les jeunes talents et en popularisant cet art auprès du public tchadien.
Une voix pour l’avenir
Cette conférence a permis de rappeler que chaque slameur est un miroir de sa société, une voix qui s’élève pour ses contemporains. En combinant poésie et engagement, le slam tchadien continue de grandir, devenant une véritable force culturelle et sociale. Avec le soutien des artistes et des organisations, cet art a encore de beaux jours devant lui.
Le Collectif Tchad Slam signe ici une nouvelle étape dans la reconnaissance du slam comme un grand moyen d’expression et de transformation sociale.