À N’Djaména, la poésie prend des accents de résistance et d’espérance. Ce lundi 14 avril, le média Afro Slam a lancé la deuxième édition de son concours Slam4Awin à l’espace Talino Manu. Ce projet, exclusivement dédié aux jeunes femmes, mêle expression artistique, sensibilisation et formation autour de la lutte contre les violences faites aux femmes.
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Lancé en 2024 par Afro Slam, Slam4Awin vise à offrir aux jeunes femmes un espace d’expression libre et engagé. Sélectionnées pour leur sensibilité et leur potentiel artistique, les participantes entament un parcours intensif de développement personnel et collectif. Pendant plusieurs semaines, elles exploreront les codes du slam et apprendront à transformer leurs vécus en textes porteurs de sens. L’objectif ? Faire de leur voix une force de changement.
Un programme riche et engagé
Au-delà de la performance artistique, Slam4Awin propose un véritable parcours éducatif. Les ateliers abordent la déclamation, l’écriture slam, mais aussi des thématiques sensibles. Comme les conséquences juridiques et psychologiques des violences faites aux femmes. Un volet est également consacré à l’usage responsable du numérique et des réseaux sociaux. Ces six journées d’ateliers, prévues entre le 14 et le 23 avril, offrent un cadre structurant et bienveillant aux jeunes slameuses.
Un concours, mais avant tout une aventure humaine
Le point culminant de cette édition aura lieu le 2 mai, lors d’un concours final où chaque candidate présentera sa création devant un jury. À l’issue de cette soirée, un certificat de participation sera remis à toutes. Mais au-delà de la compétition, Slam4Awin se veut un espace de sororité, de dialogue et de soutien mutuel. Les organisateurs encouragent l’entraide, l’écoute et la création de liens durables entre participantes.
Une parole libérée, un avenir espéré
À travers Slam4Awin, Afro Slam poursuit une ambition claire : faire du slam un outil d’émancipation et de plaidoyer. En donnant la parole à celles qu’on entend peu, le projet contribue à éveiller les consciences. Et surtout à renforcer la lutte contre les violences sexistes. À N’Djaména, le slam devient un cri de vie, une force collective, et un espoir pour demain.