Le championnat du Maroc de slam-poésie, porté par l’association Slamaroc, est entré dans une phase décisive. Le 22 février 2025, les 24 candidats qualifiés pour les quarts de finale ont été dévoilés. Cette annonce marque une étape clé pour ces artistes de la parole, engagés dans une compétition où créativité et éloquence sont mises à l’épreuve. En parallèle, des masterclass animées par des experts du secteur culturel ont été mises en place pour accompagner ces talents vers une professionnalisation artistique.
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Des formations précieuses pour les artistes en compétition
Dans l’attente des quarts de finale, des sessions de formation ont été organisées pour les candidats et le public intéressé. La première, qui s’est tenue le 1ᵉʳ mars dans le cadre du Festival D’KLAM 2025, a été animée par Lamyae Ouarit, présidente de l’association Koun Aktif. Cette masterclass, intitulée “Du concept à l’action : Réussir son projet culturel et artistique”, visait à fournir des clés essentielles sur le montage de projets culturels : méthodologie, financement et communication. Forte de son expérience dans l’associatif et la gestion culturelle, Lamyae Ouarit a partagé son savoir-faire avec les participants. Mettant en lumière l’importance d’une structuration solide pour donner vie à une initiative artistique.
Le lendemain, le 2 mars, une seconde masterclass a été réservée aux 24 candidats qualifiés. Sous le thème “De l’Art à la profession : Art, production et reconnaissance légale”, cette session a été dirigée par Soumia Idba, cheffe de projet et spécialiste en communication culturelle. L’objectif était d’aider ces artistes à professionnaliser leur démarche : structuration de carrière, reconnaissance légale et gestion de la production artistique. Grâce à son expérience dans des événements culturels majeurs tels que le Festival L’Boulevard et Jidar Street Art Festival, Soumia Idba a offert des conseils concrets pour aider ces jeunes talents à naviguer dans le secteur culturel marocain.
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Le 12 mars, Meriem Bouraoui, slameuse algérienne, a animé un atelier sur “L’Art de l’Écriture Poétique : Théorie, Pratique et Expression” à l’occasion de la Coupe Marocaine de Slam. Championne d’Algérie de Slam Poésie en 2018, elle est reconnue pour sa poésie engagée qui transmet des messages inspirants. Engagée dans plusieurs projets culturels, elle dirige également le DZ Slam Poetry Festival. Un événement majeur de la scène slam algérienne. En parallèle, elle fonde et dirige l’International Lingua Academy, une école qui promeut l’enseignement des langues et le développement éducatif. À travers cet atelier, elle guide les candidats dans l’exploration de leur plume. Et la construction de leur voix, avec l’objectif de faire du slam un outil de sensibilisation et de changement. Bouraoui continue de fusionner son amour pour les arts et l’entrepreneuriat, encourageant la scène à vibrer avec des textes puissants.
Une compétition qui monte en intensité
Après cette phase préparatoire, place à la compétition. Les quarts de finale auront lieu le samedi 15 mars en deux sessions : la première de 15h30 à 17h30, et la seconde de 20h30 à 22h30. Tous les candidats performeront à distance, une formule qui favorise l’accessibilité et la diversité des participants. Cependant, pour ceux qui souhaitent vivre l’événement dans une ambiance collective, une projection publique sera organisée à L’FADA² en partenariat avec l’association Koun Aktif.
Ce tour de compétition s’annonce intense. Chaque slameur devra convaincre le jury par sa créativité, sa présence scénique et la force de son message. Dans un art où la parole est une arme de résistance et d’expression, chaque prestation est un moment unique qui peut marquer les esprits et ouvrir la voie vers la demi-finale.
Un tremplin pour les talents du slam
Le championnat du Maroc de slam-poésie ne se limite pas à une simple compétition. Il constitue un véritable tremplin pour les artistes qui y participent. Grâce à l’accompagnement de structures comme Slamaroc et Koun Aktif, ces talents bénéficient d’opportunités rares pour développer leur art et envisager une carrière professionnelle. L’initiative contribue également à la reconnaissance du slam comme une discipline artistique à part entière, ancrée dans les réalités sociales et culturelles du pays.
Alors, qui accédera à la demi-finale ? La réponse sera dévoilée ce samedi 15 mars. Une chose est sûre : le slam marocain est en pleine effervescence, porté par une nouvelle génération d’artistes déterminés à faire entendre leur voix.