Sensible ou devrais-je dire humaine face aux souffrances de la femme, elle prend la plume, dévale les sentiers les plus obscurs de l’humanité pour nous conter son ras-le-bol et son incomprehension. Comme le dirait Isabelle Alonso : ‘’Tant qu’une seule femme sur la planète Subira les effets du sexisme, la lutte des femmes sera légitime et le féminisme necessaire.’’
Aujourd’hui encore une âme s’étouffera, elle ne pourra pas s’exprimer
Elle partira avec bien de douleurs et toutes les plaies non cicatrisées…
C’était une jeune femme pleine de vie,
Débordante d’énergie,
Battante et portant pleins de projets
Mais chaque jour les perils submergent son trajet
Son rêve était de voir son enfant grandir dans de bonnes conditions,
Avant même de le concevoir, elle lui portait déjà tant d’affections
Elle aurait tout donné, tout fait; pour qu’il ne manque de rien
Remuer ciel et terre pour assurer au quotidien ses besoins
Elle aurait été son ange gardien pour maintenir même au prix de sa vie ce lien
Mais sous les terribles coups de son mari, elle a décidé de se renfermer sur elle-même,
Espérant un jour voir cet homme qu’elle aime revenir sur ses pas sans tomber dans l’extrême
Se fichant de tout, il la méprisait, l’insultait, la séquestrait, la menaçait même d’un couteau.
Quel être sans défense ! La mort, elle, lui cedait en silence son manteau
Seule face au monde, elle dissimulait ses chagrins dans son for intérieur.
Elle restait toujours optimiste en regardant sa fille avec sourire pour lui donner joie et bonheur.
Mais cette fois-ci, elle est dépassée, elle a perdu le contrôle
Psychologiquement déprimée, physiquement, ses forces la quittaient et le délire s’impreignait de ses paroles
Le temps qu’elle puisse briser le silence, il n’y avait personne pour écouter son cri
Car elle était déjà presqu’à l’agonie.
C’est ainsi qu’à minuit, une âme va encore s’étouffer, elle ne pourra plus s’exprimer
Elle s’en ira avec les douleurs ancrées en elle et toutes ces plaies non cicatrisées.
Sa fille n’avait que quatre (4) mois lorsque ses dernières forces la quittèrent
Mais avant cela, de ses yeux désemparés, des larmes coulèrent
Ceci pour implorer d’une faible voix sa fille de lui pardonner
D’avoir été contrainte de si tôt l’abandonner
Elle n’allait plus pouvoir offrir cette vie dont elle avait tant rêvée à sa princesse,
Elle n’allait plus être là pour essuyer ses larmes, la consoler et partager son allégresse
Cet homme incarne bien le monstre car en cette nuit,
Une âme s’est encore étouffée, elle n’a pas pu s’exprimer
Elle est partie avec les douleurs ancrées
Elle et toutes ces plaies non cicatrisées
C’est pourquoi il faut savoir écouter les messages des gens autour de nous
La plupart du temps, nous ne sommes pas assez attentifs à leurs cris d’alarmes
Comprenons chaque personne dans sa différence ou sa méfiance
Car derrière chacun de ses actes se cache un appel à la prudence
Offrons des câlins à nos proches avant que le pire ne surgisse
Et que ces personnes ne réagissent
Ensemble, disons non à toutes les formes de violences infligées à la femme
Et soyons accompagnons les survivantes dans le processus de guérison de leurs âmes
Hommage à toutes ces femmes qui au cours de leurs existences ont subi une des formes de violences
Il est temps, grand temps de briser le silence !